Destiny S. Fawther
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Date d'inscription : 25/10/2013
 |  Sujet: Re: Let me kill you | Dest' : FINI |  Ven 25 Oct - 7:21 | |
|  This is my story
1300 : Enfance et Règne d'un Vampire
C'était le jour de ma naissance. Je ne pouvais pas savoir tout ce qui se passerait dans ma vie, dans ma mort même. Je savais juste que les gens gigotaient sans cesse autour de moi, qu'ils se penchaient sur moi et parlaient de moi. J'étais donc le centre du monde : de mon monde. Le petit bébé rose et dodu que j'étais, allait bientôt vivre une vie mouvementé, et riche en émotions.
J'étais une enfant plutôt calme, sage et intelligente qui apprenait ses leçons et avait des bonnes notes pour satisfaire ses parents. Puis la catastrophe arriva. Mes neufs bougies soufflées, je revenais de la maison de mon précépteur, à pied comme toujours, et mon père me retrouvait dans les écuries. Enfin, il le devait. Ce jour là, lorsque je suis arrivée en trottinant, toute joyeuse, vers le banc où il s'asseyait en m'attendant, un gâteau aux noix ou une poupées tressée dans la main, je ne l'ai pas trouvé. Me disant qu'il allait arriver, je m'assis et attendit, les mains sur les genoux, un sourire aux lèvres : heureuse. Pourtant les minutes passaient et la jeune demoiselle insouciante que j'étais ne voyait toujours pas l'ombre de son père. Ce fut ce jour où tout bascula, et où l'insouciance s'éteignit en moi, j'avais été entourée de trop d'amour paternel. Que celui-ci s'arrête net me coupa le souffle et l'envie de vivre. Alors que la nuit tombait, un serviteur vint me chercher. Les larmes avaient roulé sur mes joues. Papa avait oublié notre rendez vous du soir ? Je ne pouvais pas y croire. Jamais il n'aurait laissé passé ce moment. Ce n'était qu'une fois par mois ! Les serviteurs ont été très gentils avec moi. Ils m'ont donnés la main, m'ont emmenée dans la salle de réception du château où ma tante m'attendait. Dame Sarah et son mari, je ne les aimais pas. Et maman non plus d'ailleurs. Maman ? Mais pourquoi n'était elle pas là elle non plus ?
Dame Sarah ▬ « Destiny, viens ici ma chérie. »
Elle avait les yeux tout mouillés de larmes. Je ne voyais jamais les adultes pleurer et je n'avais jamais entendu Dame Sarah m'appeler "ma chérie". Dame Sarah était la soeur ainée de maman. Dame Sibylle. Une femme que tout le monde aimait au château. Je m'approchais d'elle, ma main droite soulevant ma robe de demoiselle pour ne pas qu'elle traine par terre, ne comprenant pas ce qu'il m'arrivait.
Moi ▬ « Où sont papa et maman Dame Sarah ? Pourquoi pleurez vous ? Pourquoi je ne suis pas dans ma chambre ? Pourquoi il y a des gardes et des chevaliers partout ? Pourquoi vous êtes ici, vous habitez à Londres normalement non ? »
Avec un regard interrogateur, elle fit le tour des personnes qui se tenaient dans la pièce et chacun hocha la tête. On me demanda de m'assoir et l'on m'apporta un verre d'eau. Mais je n'en voulais pas. Je voulais juste voir mes parents et savoir ce que j'avais fait de mal pour être ainsi exposée devant tout le monde. On me demanda si j'allais bien et si je comprenais les choses de grandes personnes. J'ai répondu que j'apprenais bien mes mathématiques et que mon précepteur était très gentil. J'ai aussi ajouté que je pouvais compter les écus de ma bourse que mon père m'avait donnée, mais que maman disait que c'était des choses de grande personne de compter les écus.
Dame Sarah ▬ « Ma chère enfant, papa et maman ne reviendront plus. Ils sont au ciel maintenant. »
Je fus choquée. Comme si j'avais reçu une épée en plein cœur. Papa, mon papa à moi ? Le chef de ce lieu ? L'homme qui dirigeait toute la seigneurie était ... Et maman ? Sa femme, la douce Sibylle princesse depuis déjà plusieurs années ? Tous les deux ? Je restais sous le choc plusieurs heures, à pleurer toutes les larmes de mon corps, m'étant enfuie dans ma chambre pour trouver le calme et la sérénité. J'interdisais à quiconque de pénétrer dans ma chambre ci ce n'était quelqu'un que j'aimais plus que tout. Et je n'avais aimé que deux personnes. Pour sur je n'étais pas stupide. Depuis ma plus tendre enfance, j'avais été élevée dans le but de devenir la Reine, comme mes parents avant moi. Maintenant je l'étais. Jeune. Trop peut être, mais je l'étais, et le château entier devrait se plier à mes exigences. Je devais être une vraie reine, et pas seulement dans les apparences, je devais diriger ce château et les terres qui lui appartiennent. Alors je séchais mes larmes, passait une autre robe, plus digne d'une reine, et, du haut de mes neufs ans, chassais de mon esprit le souvenir de mes parents. J'aurais tout le temps d'y repenser dans mon lit, lorsque la nuit serait tombée.
Je descendis jusque dans la Salle du Trône, où les Chevaliers m'attendaient. A mon entrée, ils s'accroupirent et s'inclinèrent respectueusement. Je m'assis sur l'ancien siège de feu mon père, et écouta ce qu'il se disait.
Chevalier Mantson▬ « Dame Destiny, vous serez sacrée reine demain, vous ne pouvez pas prendre part aux rapports du royaume. »
Je le fixais intensément et lui fis signe de se rassoir et de m'écouter attentivement, comme tout être qui se trouvait dans cette salle. Je ne voulais pas que l'on me parle de mort, de mon incompétence et du reste, je serais une reine à la hauteur et pitié, je trouverai un mari plus tard. Je me levais sur mon siège pour que l'on me voit mieux.
Moi ▬ « Aujourd'hui mon cher Mantson, je suis ici pour écouter ce qu'il se dit et apprendre. Je suis tout de même la future reine de ce comté, je devrais être informée de ce qu'il se passe non ? En aucun cas je ne vais troubler vos discussions, faites comme si je n'étais pas là. »
Je me rassis, contente de l'impression autoritaire et sage que j'avais donnée. Je lui souris et le laissais reprendre la parole. Ils discutèrent des comtés avoisinants et de la pauvreté qui menaçait la ville basse. Ensuite la question de la sécheresse arriva. Nos puits ne pouvaient fournir assez d'eau. Je gardais cette phrase dans ma tête avant de prendre congé pour retrouver mon précepteur. Je lui fis part de mes doutes au sujet de l'eau et il me parla des romains, qui avaient fait construire des aqueducs pour amener de l'eau dans leurs cités. L'idée étant forte intelligente, je me dis que je la soumettrai aux chevaliers dès le lendemain.
A la nuit tombée, après un repars seule dans la grande salle à manger, je retournais dans ma chambre pour trouver le sommeil : sans succès. Pourquoi étaient ils mort si jeunes ? Personne ne leur voulait du mal ils étaient si bons tous les deux.
Les journées et les mois passèrent, et les habitants de ce royaume apprirent à aimer la jeune reine que j'étais devenue. J'étais proche du peuple, comme ma mère, mais je n'oubliais ni mes fonctions ni mes devoirs, comme mon père. Ils restaient un exemple pour moi, et leur mort un mystère. Alors que je touchais à les quinze ans, le Chevalier Mantson, désormais l'unique Haut Chevalier du comté vint me trouver.
Chevalier Mantson▬ « Dame Destiny, je suis désolé de vous troubler dans votre repas, mais je dois vous faire part d'un secret d'Etat trop longtemps gardé. »
Commença t-il après une courte révérence. Intriguée, je le laissais prendre place à mes côtés pour qu'il m'explique car cela semblait d'une importance capitale. Je lui souris et demandai à mes serviteurs qu'on lui porta quelque chose à manger.
Chevalier Mantson▬ « Je sais que le sujet est délicat, et les autres ne désiraient pas que je vous en parle, mais vous devez savoir. De mystérieuses morts se multiplient dans les environs. Nous retrouvons des cadavres vidés de leur sang avec une morsure animale au cou, ou encore des pauvres paysans démembrés.»
Je le coupais. Comment était ce possible ! Et qu'étaient ces animaux si cruels, nous devions tous les faire exécuter. Je pris peur, quelque chose de grave se préparait je le concevait.
Moi ▬ « Continuez Mantson, cela a t-il des répercussions sur le peuple ? »
Il hocha la tête gravement et m'indiqua que cela se résultait aussi de mon passé et de celui de mes parents. J'eu un cri d'horreur. Mes parents n'avaient pas pu être tués comme ces pauvres hommes.
Chevalier Mantson▬ « Ces bêtes sont hommes la journée. Loups les soirs de pleine lune. Ils se nourrissent des hommes et se cachent parmi eux lorsque le soleil se lève. Leurs ennemis sont ceux qui se nourrissent de sang et puisent directement dans le cou de leurs victimes : les vampires. Rassurez vous ils sont plus simple à démasquer. Leur peau brûle lorsque le soleil est présent. »
Il prit congé et je me mis à réfléchir à un moyen de les tuer. Je réuni le conseil de guerre plusieurs jours plus tard. Tous étaient au courant, les vétérans surtout. On mit en place une assemblée, que je dirigerai du haut de ma terrasse, et tout le village devra être présent. A l'entrée de la ville, nous posterons des gardes qui seront chargés de faire boire de la veine de vénus (merci les anciens) aux arrivants. S'ils s'avéraient être surnaturels, ils seraient brûlés. Enfin nous formâmes une ligue et mes Chevaliers devinrent également des Chasseurs.
Le grand jour arriva. Il faisait beau et le soleil dardait ses rayons sur la grande place où mon peuple commençait à affluer. Lorsque je demandai s'il manquait quelqu'un, on me répondit non. Mais mes gardes étaient déjà en train de ramener des gens capuchonnés, que les villageois avaient caché, sûrement contre leur gré. Lorsque l'on retira leur capuche, ces hommes et ces femmes se mirent à brûler au soleil dans des cris de douleurs. Je fixais mon peuple sans fléchir.
Moi ▬ « Que les hommes de la nuit soient mis en garde. Tout être différent sera brûlé, souvenez vous en. »
Je les quittai et retournait à mes affaires. Depuis ce jour une vraie lutte se livra dans mes propres enceintes. Les loups garous étaient pus difficile à démasquer, mais nous y parvenions. Je pus passer un pacte avec certains d'entre eux. Nous leur laissions la vie sauve et en contrepartie, ils ne se nourrissaient plus de mes hommes et m'aidaient à retrouver les vampires pour que nous les tuions.
Cela dura plusieurs années. A mes dix huit ans, je chassais toujours le vampire lorsqu'une terrible nouvelle me frappa. J'appris que mes parents n'avaient pas été tué par ces créatures comme je le pensais. Ils avaient été tués car ils étaient des leurs. Je ne sais pas ce qui se passa en moi, mais je me mis à haïr ceux qui m'avaient donnés la vie, pourtant au fond de moi je pardonnais un peu plus aux vampires et aux loups-garous. Ils n'avaient pas choisis d'être comme cela. Le même jour, le Chevalier Mantson me demanda de l'épouser. J'acceptais bien que je ne l'aimais pas. Il n'avait pas vieilli depuis notre première rencontre, il était toujours aussi jeune et aussi beau, ce qui me troubla quelques peu au début, mais j'avais bien d'autres problèmes.
Le jour du mariage fut fixé et j'eu à dire oui, à l'embrasser, dans le but d'avoir un roi. J'avais trop longtemps régné seule. Or, lors de notre nuit de noce, le pire arriva. Nous étions allongés dans notre grand lit, dans les draps de soie, lorsqu'il me montra pour la première fois sa véritable nature de vampire. Je n'en avais jamais vu un de si près, mais je savais qu'il ne pourrait pas me tuer, j'avais bu de la verveine. L'homme me sourit lorsque je lui demandai pourquoi il pouvait marcher sous le soleil. Il me montra sa bague qu'il n'enlevait d'ailleurs jamais. Je me reculais contre un mur, mettant le plus d'espace possible entre lui et moi. Mais un instant plus tard, il était à mes côtés et me caressait la joue doucement. J'étais tétanisée par la peur.
Chevalier Mantson▬ «Deviens comme moi Secret, tu es mon unique amour. »
A ce moment là, il me força à boire de son sang. Je sentis le liquide métallique et chaud glisser dans ma gorge, mais je ne voulais pas devenir comme lui, pas l'un des monstres qu'il était. Lorsque j'eu avalé de son sang, il fit une chose, il me brisa la nuque. Je tombais sur le sol en un cri étouffé par sa main.
Je ne sais combien de temps je restais dans ce néant, mais à mon réveil, et il était à mes côtés, et la femme de chambre restait debout près de mon lit. Je le fixais d'un regard noir. Tout changeait autour de moi. J'avais envie de sauter au cou de ma pauvre femme de chambre. Mais je refusais de devenir une suceuse de sang. Alors il lui ouvrit la gorge, passa du sang sur ses doigts et vint s'assoir près de moi avant de mettre le sang sur mes lèvres. Je passais ma langue dessus et aussitôt mes yeux changèrent de couleur, mes dents s'allongèrent et je me jetais sur cette pauvre femme sans défense, qui serait mon premier repas en tant qu'immortelle. Après l'avoir totalement vidée de son sang, je me sentais si différente... Je pouvais entendre tout ce qu'il se disait dans les autres pièces, j'étais plus forte, plus rapide, et je trompais la mort.
Les années passèrent, et je m'éloignais de mon mari. Je ne pouvais pas lui en vouloir de m'aimer, mais je le haïssais pour m'avoir dupée tout ce temps. J'avais moi même une bague de jour, et le soleil ne pouvait pas brûler ma peau. Cependant, plus les années passaient, moins ma crédibilité restait active. Je ne vieillissais pas, ne prenais pas une ride, le peuple commença à prendre peur. Alors on organisa ma mort, celle de mon mari, et nous avons fui loin, là où personne ne nous connaitrait, en Europe.
Je l'ai tué. Facile. Un pieu dans le cœur. Il dormait. Il est mort. Je suis libre. Je retourne dans mon pays dès que possible.
1500 Amour d'un loup
Je me rappelle très bien de la première fois où je l'ai vu. Je cherchais un quelconque navire pouvant m'emmener vers le Nouveau Monde. Je voulais tout simplement aller voir se qui se passait là bas. Au début, personne n'a voulu, mais "personne" s'est très vite rendu compte qu'il n'avait pas le choix.
C'était un peu avant l'embarquement. J'était donc sur les quais du port, attendant patiemment que l'on amarre le bateau et que l'on quitte ce continent où rien n'était intéressant pour une vampire y ayant vécu deux siècles. Je regardais donc la mer, qui allait me porter loin de tout cela, lorsqu'un jeune homme me percuta sans le faire exprès. De mon caractère intempestif, je lui criais immédiatement dessus avant même de voir son apparence. Lorsqu'il croisa mon regard, il avait l'air si désolé, et si perdu... Pourtant il se tenait droit et était fier comme un vainqueur d'une grande guerre. Il s'était excusé, plusieurs fois même, avant de me quitter pour charger ses affaires dans probablement, le bateau qu'il allait prendre.
La traversée fut courte, ou du moins, elle le parut. En effet, le jeune homme, un certain Jamson et moi, avions une destination commune. Je m'amusais de son charme et de ses manières, et tentait de l'amadouer en retour. Bien vite nous avons fini par tomber l'un dans les bras de l'autre. Il ne connaissait pas mon secret, je ne connaissais pas le sien, et aucun de nous ne voulait en entendre parler.
Pourtant un soir, quelque chose ne pouvait me tromper. Voilà un mois que nous étions sur le bateau, et, aujourd'hui, il ne voulait pas me rejoindre dans ma chambre comme les autres jours. Au début, cela ne m'alarma pas. Je montai donc sur le pont afin d'observer le ciel et ses magnifiques étoiles. La lune brillait, ronde comme un ballon que l'on donne aux enfants. Un cri étouffé n'échappa pas à mon ouïe développée. Quelqu'un souffrait, dans la cale, et personne ne l'entendait. Je descendis donc, pour savoir ce qu'il se passait afin de voir si un potentiel dîner se présentait à moi sur un plateau d'argent. Les bruits s'intensifièrent et je découvris une salle assez moderne pour l'époque, où le bois était consolidé par des plaques. J'ouvris la porte, en fait non, je brisais la poignée car le verrou me résistait. A l'intérieur, attaché à des chaînes, se tenait Jamson, qui semblait mal en point, et dont le craquement des os déchirait le silence de la nuit.
Je reculais d'un pas. Oh non, l'homme que j'aimais était un loup-garous. Ennemis des vampires. Il me regarda et m'ordonna de partir. Je ne pouvais pas rester, il aurait compris, je ne pouvais pas lui avouer qui j'étais, il me rejeterait. Alors je l'ai laissé, et suis allée m'enfermer dans ma chambre, barricadant la porte au cas où son flair de loup sente mon odeur de sang.
Jamson ▬ « Dest', tu es dans ta chambre ? »
La voix du jeune homme monta jusqu'à moi, alors qu'il se trouvait derrière la porte barricadée, je murmurais un oui, comme si j'avais eu peur. Je pris l'air de la jeune fille terrifiée et lui ouvris la porte avant de me jeter dans ses bras en "pleurant".
Moi ▬ « Jams', j'ai eu si peur, que t'es t-il arrivé ?»
Il m'embrassa dans le cou, je frissonnais d'excitation et lui sourit. Il me dit que ce n'était rien et que ça allait aller, qu'il avait passé une mauvaise nuit mais que c'était passé, il appelait ça "troubles mensuels", j'appelais cela être un loup-garou. J'avais chassé cette espèce assez longtemps pour en connaître un paquet. Pourtant, je ne pouvais changer de comportement, il aurait compris bien vite. Alors je fis comme si l'on m'avait effacé la mémoire, et notre relation dura jusqu'à ce qu'il meurt.
Un soir, trois ans après que nous nous étions rencontrés, alors que Jams' devait me rejoindre derrière un hangar pour discuter de nos grands secrets, il ne parut pas. Plusieurs fois déjà il avait reçu des lettres de menaces, et ce fut pour cela que je du quitter son domicile pour m'établir ailleurs. Nous ne pouvions nous voir que la nuit, je savais qu'il était espionné et surveillé par un groupe de loups chasseurs de primes qui tuaient d'autres loups-garous ayant quitté une meute contre leur alpha ou autre. Cette nuit donc, nous avions rendez vous à vingt trois heures car j'avais une réunion de femme de la "haute" dans un salon connu.
Je ne l'ai jamais revu, enfin pas vivant. Lorsque j'ai découvert son corps, et son cœur posé un peu plus loin, je me suis mise à hurler, à pleurer et j'essayais de me dire que ce n'était pas possible et qu'il ne pouvait pas être mort comme cela, qu'il aurait pu se défendre contre d'autres loups, qu'il était fort. Mais rien. Cela faisait deux fois dans ma vie que je perdais l'être qui m'était le plus cher au monde, je ne voulais pas le supporter. Alors, comme tout vampire qui se respecte, j'ai éteins mon humanité. J'ai traqué les neufs loups garous de la bande, je les ai tués, tous, un par un, en commençant par le plus insignifiant, pour que le chef se rende compte que son heure arrivait. Plus ils mourraient, plus je me réjouissais. Je voyais ce désir de vengeance croître en moi, et je voulais toujours plus de sang. Bien sur, j'évitais les soirs de pleine lune, où je disparaissais loin de tout, enfermée là où ils ne pourraient m'atteindre.
Lorsque le dernier fut tué, je ne m'arrêtais pas là, et me mis à utiliser des vampires pour me forger un monde, pour me conquérir mon chez moi. Et j'ai réussi.
19[•••] Vie d'une femme seule
Personne ne veut finir ses jours seul, et personne ne veut finir ses jours d'ailleurs, si pour certains cela parait inimaginable, alors pourquoi suis je toujours en vie ? Je suis une de ses personnes qui défie la mort et sur qui le temps n'a plus aucune emprise. Mais j'ai toujours, au long de ses quatre cents dernières années, espérer qu'un jour je trouverai chaussure à mon pied : le vampire qui me tiendrait clouée au sol (métaphoriquement) et pour qui mon amour n'aurait aucune limite. Pourtant, cela n'est jamais arrivé... J'aime les loups. Ceux qui sont nos ennemis, ceux qui subissent des tortures effroyables chaque pleine lune. Je suis attirée par eux comme par un aimant, et je ne sais comment m'en sortir... Je ne veux pas m'en sortir.
Je vis dans la ville la plus peuplée de loups-garous. Je sais qu'il me haïssent, mais certains m'ont accepté, ils savent que je ne leur ferais pas de mal. Pourtant d'autres ont peur de moi, et moi je me dis, mais vont ils débouler dans ma maison un soir et me mordre afin que je périsse ? Je veux être en bons termes avec eux, mais je ne sais pas comment y parvenir. Se faire aimer de ses ennemis, deux races qui se haïssent depuis les temps révolus, et qui se haïront probablement jusqu'à l'extinction de leurs espèces.
Depuis que je suis née, beaucoup de choses ont changé, les humains ont évolué d'une façon fulgurante, j'essaie de me remémorer tout ce qui ne fut jamais à mon époque. J'aime le changement, et j'aime faire partie de ceux qui s'en occupent, qui le voient et qui, en quelque sorte, sont le changement. Nous sommes l'avenir.
Hier j'ai transformé quelqu'un. Je ne l'avais pas fait depuis longtemps. Depuis ce temps où je m'étais en quelque sorte inventée des amis, pour dominer une ville, une sorte de jeu en fait. Mais hier c'était différent. Ce garçon il était si simple, si perdu dans cette vie de misère que je ne pouvais rien faire d'autre que le sauver. En un sens, je lui ai offert le salut qu'il désirait. Maintenant il me maudit. J'étais comme lui au début, lorsque je reniais ce que j'étais devenue : un prédateur. Il verra, il s'habituera à sa vie de chasseur, et ses proies, il les aimera. J'en suis persuadée.
2000... Nouvelle ère
Ma vie a été longue, et continue de l'être, mais je n'atteindrai jamais mon idéal, et cela me frustre. C'est mon petit secret bien à moi, ironique lorsqu'on s'appelle Secret. Moi qui n'aime que les loups-garous, comment pourrais je recevoir leur amour en retour sans être l'une des leurs. Le problème c'est que jamais je ne deviendrai une louve ni même un hybride. Le destin est contre moi, les malheurs m'accablent, mais je dois vivre la tête haute, comme tout vampire septcentenaire le ferait.
Moi ▬ « Excusez moi, je recherche la maison de Madame Fawther.»
L'inconnu ▬ « Ah la femme qui ne sort jamais ? Si vous voulez mon avis elle a bientôt crever elle doit être tellement vieille, personne ne l'a vue depuis au moins trente ans. Dernière maison à droite. Mais vous êtes qui ? »
Je le foudroyais du regard. On ne parle pas comme ça de ma famille, même si elle est éloignée okay ! Si ne s'était pas éloigné devant mon regard glacial je l'aurais tué. Je marchais donc vers la maison dite et aperçu une grande bâtisse blanche, dont certains volets ciel étaient clos. Je montais les quelques marches avant de me retrouver sous un porche impeccable, avec seulement quelques fleurs fânées sur le rebord d'une fenêtre. Tout était calme et paisible, aussi paisible que la mort. Je toquais à la porte et entendit une voix qui me disait de m'enfuir. Je reconnaissais bien là la Stella que je connaissais.
Moi ▬ « Ouvre ta porte Stella Raven Fawther ne sois pas rabas-joie ! »
J'entendis des bruits de pas, puis ma filleule qui vint m'ouvrir la porte. S'appeler par nos noms complets, un vieux truc de famille. Elle était "physiquement" plus vieille que moi. La trentaine environ. Ses yeux s'illuminèrent en me voyant. Elle m'invita à entrer et je pus passer le pas de la porte. Je la laissais me guider dan sa maison, ma chambre était prête, comme d'habitude.
Stella ▬ « Bienvenue à toi Destiny Secret Fawther, viens rencontrer ta famille. Dayron Scaring Fawther ! Rayming Fair Fawther ! Venez voir votre "cousine". »
Je la regardais. Stella appelait toujours les gens par leurs noms complets, et autant dire que dans notre famille, pas de James ou de Peter. Les deux jeunes descendirent. L'a ressemblance entre les garçon était frappante, les jumeaux étaient les mêmes ! L'un se jeta sur moi à une rapidité fulgurante. J'esquivais et enlaçais son cou de mes bras :
Moi ▬ « Stella Raven Fawther, tes cousins sont des vampires également ! Et tu me la caché ?! »
Le jeune Dayron se débattit tant bien que mal et je le laissais retourner près de son frère. Du haut de leurs dix sept ans, ils avaient une carrure renforcée et puissante. Je souris.
Dayron ▬ « Evidemment ! On a 67 ans espèce de gamine ! »
Je ris, et Stella également, les deux adolescents nous regardèrent incrédules. Leur véritable cousine leur expliqua que la gamine était beaucoup beaucoup beaucoup plus vieille qu'eux. Et beaucoup plus dangereuse. Il me dévisagèrent. Et me demandèrent d'une même voix quel âge j'avais.
Moi ▬ « J'ai 713 ans les "gamins". Alors jouez pas au plus fort avec moi. »
Entendant cela, je ressentis un profond respect s'émaner d'eux et je souris à ma filleule - arrière arrière... nièce...- en lui demandant si je devais leurs donner un entraînement. Elle aquiesça. Chouette j'allais enfin m'amuser un peu !
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Dernière édition par Destiny S. Fawther le Dim 22 Déc - 4:37, édité 18 fois |
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